Confinement.18

Vendredi 3 avril.

Confinement, jour je sais plus. 18 je crois.

Mais je sais que ce soir c’est week-end alors youpiiiii, enfin un peu de repos !

Mon kiné m’ayant lâchement lâchée depuis le début du confinement (barrière corona-truc oblige), je poursuis malgré tout et allègrement la rééducation intensive de mon pauvre pied gauche, qui je vous le rappelle avait bien morflé début février. Le confinement il connaît : 5 semaines d’entraînement d’avance sur tout le monde, à ne pas pouvoir bouger un orteil coincé dans sa botte de RoboCop (avec moi au bout). Il n’en peut plus d’arpenter en long et en large les 60 m² de mon humble demeure. Heureusement que le pied droit l’accompagne pour lui remonter le moral. D’ailleurs j’ai décidé de marcher à chaque fois que j’aurai quelqu’un au bout du fil. Autant joindre l’utile à l’agréable. Et cette méthode me semble assez efficace, puisque le podomètre de mon téléphone me félicite quotidiennement pour les 5 à 6.000 pas effectués (et même 6.857 aujourd’hui, merci Coco pour ton coup de fil de ce matin) (par contre seulement 567 hier, au secours appelez-moi). Ce qui, rapporté à la surface disponible, n’est somme toute pas négligeable. Ceci dit j’ai simultanément décidé de brancher les écouteurs filaires durant mes déambulations appartementales parce que une, à force mon coude va finir par rester bloqué (et je serai bien avancée avec un profil égyptien permanent) et deux, je crois que je commence à devenir un peu électrosensible (au bout d’un certain temps j’ai l’oreille qui bourdonne et les doigts qui piquent, si ça continue je vais bientôt pouvoir recharger mon téléphone avec mes pulpes).

« Alors, me dit soudain la petite voix, qu’est-ce que tu vas faire de beau ce soir ? »

Ah ça y est, la revoilà celle-là. De quoi je me mêle je vous le demande. Toujours à me poser un tas de questions idiotes à longueur de journée, comme si je n’avais que ça à faire. Déjà que ma mère s’emballe avec ses exercices de maths (aujourd’hui c’était un problème de rayon, de roues, de distances et de circonférences, tu parles d’un plaisir) alors toi et tes questions à 2 balles la petite voix, hein… oui ben tu m’énerves.

Bon alors. Ce soir. Voyons… On est bien vendredi, c’est ça ? A force je ne sais même plus quel jour il est, moi. Oui, oh, ça va hein. Quelle heure. C’est pareil. Vous n’allez pas vous y mettre vous aussi. Déjà que je m’embrouille toute seule… Ce matin je me suis rendue compte que je m’étais endormie avec mon pyjama de jour, c’est pour vous dire. Oui oui, ben vous verrez, on en reparle dans 5 semaines.

Bon alors. Vendredi... Ben je sais pas moi. Un petit apérosolo peut-être, sur le coup des 19h30 - 19h45, en attendant les applaudissements de 20 heures ? Depuis la semaine dernière, la voisine d’en face, je veux dire de l'autre côté du boulevard, a décidé que désormais elle fera encore plus de bruit le vendredi, c’est-à-dire à grand renfort de hauts-parleurs, de spots multicolores et de boule à facettes (si si, je vous jure), et que tous les vendredi soir ce sera fiesta-boum-boum pour tout le monde (oui je regarde Camping Paradis l’après-midi pourquoi, pas vous ?). La prestation de la semaine dernière m’a confirmé que nous n’étions manifestement pas tout à fait dans le même registre concernant nos préférences musicales, mais au moins ça mettra un peu d’ambiance dans le quartier. On n’en est pas encore à Questions pour un balcon comme pour certains à Paris, mais je sens qu’on s’en approche dangereusement…

Voilà. Donc c’est décidé, ce soir : apérosolodisco à ma fenêtre vers 20 heures. Ca te va, madame la petite voix ? Et puis ensuite, peut-être une soirée canapétélé, tranquille avec mon chat… ? Ca fait trop longtemps... Je m'en réjouis d'avance ! 😁

Allez, courage à tous... 😉
Prenez soin de vous, et si vous le pouvez : RESTEZ CHEZ VOUS ! 💕
Je vous embrasse et je vous aime. 😘

Emcy