Confinement.32
Vendredi 17 avril. Confinement, jour 32. Je suis triste. Aline est orpheline. Son papa est parti rejoindre Les Paradis Perdus avec Les Marionnettes, sûrement pour aller chanter des Mots Bleus à la Petite Fille du Soleil. Alors j’ai pleuré, pleuré, parce que j’avais trop de peine… « Mais arrête de chialer merde, je supporte pas cette sensiblerie ! » C’est ainsi que mon père m’engueulait quand j’étais petiote. Pas vraiment des mots bleus, c’est sûr. Mais bon. C’était sa façon à lui. Du coup, sans doute par pur esprit de contradiction rebelle, je suis devenue « eune breillousse », comme on dit chez nous. A moins que dans l’enfance, la dureté paternelle n’ait exacerbé à tout jamais mon hypersensibilité, déjà bien frappée depuis le jour de ma naissance. Va savoir. En tout cas, il ne me faut jamais grand-chose pour déclencher un dégât des eaux. Ca au moins, c’est un truc qui fonctionne très très bien chez moi. Particulièrement en ce moment, où tout me fait