Pas De Quoi En Faire Une Histoire
"Emcy, t'es ma fermière adorée !!!"
Charlotte venait de me dépasser à toute allure en fonçant dans le couloir comme un bolide fou et avait klaxonné cette déclaration euphorique à mon intention en passant tellement près de moi qu'elle avait bien failli me faire tomber ! Eh ben dis-donc, quelle fougue ! Je n'avais aucune idée d'où elle venait et je savais encore moins où elle courait comme ça... mais en une seconde elle avait transmuté l'infirmière que je suis en fermière, me faisant passer de la bruyante maison d'enfants (qui me filait une violente migraine depuis le début de l'après-midi) à la calme et reposante campagne, où j'aurais justement adoré être si je l'avais pu, pour souffler un peu et prendre un grand bol d'air bienfaisant ! L'air de rien, sa joyeuse petite phrase m'avait tout à coup fait oublier mon mal de crâne et redonné le courage nécessaire pour finir cette journée déjà bien trop longue, et mon petit coeur en avait été tout attendri.
Charlotte venait de me dépasser à toute allure en fonçant dans le couloir comme un bolide fou et avait klaxonné cette déclaration euphorique à mon intention en passant tellement près de moi qu'elle avait bien failli me faire tomber ! Eh ben dis-donc, quelle fougue ! Je n'avais aucune idée d'où elle venait et je savais encore moins où elle courait comme ça... mais en une seconde elle avait transmuté l'infirmière que je suis en fermière, me faisant passer de la bruyante maison d'enfants (qui me filait une violente migraine depuis le début de l'après-midi) à la calme et reposante campagne, où j'aurais justement adoré être si je l'avais pu, pour souffler un peu et prendre un grand bol d'air bienfaisant ! L'air de rien, sa joyeuse petite phrase m'avait tout à coup fait oublier mon mal de crâne et redonné le courage nécessaire pour finir cette journée déjà bien trop longue, et mon petit coeur en avait été tout attendri.
"Oui, bon... mais y'a pas vraiment de quoi en faire une histoire", avais-je pensé. Alors, comme je le fais si souvent, j'avais noté sa petite phrase à la suite de tout un tas d'autres que je garde précieusement dans le mémo-pense-bête "Mots d'Enfants" de mon portable, en attendant d'en faire quelque chose un jour. Et en les relisant tout à l'heure, je me disais que ça serait quand-même chouette de vous en faire profiter un peu, parce qu'il n'y a pas de raison de vous en priver 😄
Voyons d'abord ces maladies très, très étranges, que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) n'a toujours pas répertoriées dans sa pourtant très conséquente CIM - Classification Internationale des Maladies, version n° 10 :
Je me souviens par exemple de Jean-Marc qui, alors que je lui demandais s'il savait quelles maladies infantiles il avait eues, m'avait fièrement déclaré : "Oui ! Ma mère eh ben elle m'a dit que quand j'étais tout petit, j'ai eu la varole et la rougicelle !" (ah... on comprend un peu mieux d'où lui venaient ses problèmes de dyslexie, du coup)...
Ou bien Logan, qui était revenu de vacances avec attelle et béquilles, et qui m'avait raconté que le radiologue, après avoir longuement étudié le cliché radiologique, lui aurait affirmé avoir trouvé dans son genou "du liquide amniotique" (sans doute par pure solidarité avec sa
marraine - ou sa grande soeur, je ne sais plus - qui attendait un heureux événement à ce moment-là)...
Ou encore Stéphane, plâtré des orteils jusqu'en haut du mollet, et qui m'avait raconté sur un ton blasé : "J'sais pas comment j'ai fait Emcy, j'te jure, mais j'étais chez mon père, j'faisais du skate avec mon pote, à un moment j'suis tombé, et là j'me suis pété la molécule (au lieu de la malléole), et maintenant j'suis mort pour toute ma vie !" (euh... c'est grave docteur !?).
Et puis il y a ces remèdes occultes, parfaitement énigmatiques, que je suis sûre que même Panoramix et Merlin l'Enchanteur ils en ont jamais entendu parler dis-donc ! (mais faudra quand-même leur demander à l'occasion) :
Pour commencer, il y a les mystérieuses "gouttes pour éclaircir les yeux" (comprenez du sérum physiologique), réclamées de toute urgence par Alice qui s'était trompée de sens en utilisant un spray désodorisant dans sa chambre, et qui s'en était fichu direct dans l'oeil (mine de rien c'est dangereux ces conneries-là, faites gaffe !)...
Il y a aussi la célèbre "petite pilule bleue", que Max m'avait réclamée haut et fort devant toute l'équipe éducative au grand complet - rien que des hommes ce jour-là, comme par hasard - évidemment morts de rire (je vous laisse imaginer les réflexions lubriques, mais rassurez-vous : il voulait juste son comprimé d'Aérius !)...
Ou encore la fameuse "pommade à l'harmonica", dont Charlotte avait absolument besoin pour enduire son gros orteil (toujours très douloureux, deux jours après avoir rencontré inopinément une bordure de trottoir)...
Ah ! et puis il y avait eu aussi cet effrayant "vaccin contre l'horreur", que Momo m'avait réclamé, à faire d'urgence alors qu'on était seulement en juin, et donc encore bien loin des festivités d'Halloween (j'avoue que j'avais mis le temps pour comprendre qu'il voulait parler du "ROR").
Mais au risque de vous décevoir, je ne vous parlerai jamais des "pastilles pour gorge chaude" que m'avait demandé ce petit bout de chou de 9 ans qui était bien enrhumé (argh !! mais qu'est-ce qu'on raconte aux enfants dans les familles, mondieu-mondieu-mondieu...)
Enfin... heureusement que j'ai fait "Mots d'Enfants" en troisième langue, ça aide quand-même vachement bien pour décoder les demandes bizarroïdes ! (non : ça c'est pas une maladie, haha ! 😂)
Eh bien voilà : c'est tout pour aujourd'hui ! Allez, quoi... y'a pas de quoi en faire une histoire, hein ! Mais c'est promis : si vous êtes bien sages, je vous en raconterai bientôt une autre. La prochaine fois... 😉
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